AFROCUBA (époque de Nicolás Reinoso)
En 1975, à l’issu d’un concert donné par Bobby CARCASSÉS les jeunes musiciens du groupe « JIBACOA » qui l’accompagnent, étudiants au Conservatoire Amadeo Roldán, Ernán LÓPEZ NUSSA, piano; José Carlos ACOSTA, saxophone soprano ; Roberto GARCÍA, trompette ; Rene Luis TOLEDO, guitare ainsi que Fernando ACOSTA, saxophone, étudiant à l’E.N.A. et l’autodidacte Ángel Luis LÓPEZ, contrebasse, sont invités par un saxophoniste déjà confirmé, Nicolás REINOSO, son batteur Tony VALDÉS, le chanteur Anselmo « Chembo » FLEBES ; le conguero Mario Luis PINO, à entrer dans un projet novateur qui quelques temps plus tard prend le nom de « AFROCUBA » avec Nicolás REINOSO comme directeur. |
Le groupe est l’un des premiers à se tourner vers l’utilisation de la musique des religions afrocubaines comme pour le « Canto Ellegua » ou « En lloro mi Nwanké »… « AFROCUBA » et surtout son chanteur « Chembo » font l’objet de menaces de la part des adeptes de ces rites sous prétexte qu’ils divulguent la dimension sacrée de leurs religions... Les orchestrations sont également novatrices ; les cuivres sont emmenés par un saxophone soprano et non par la trompette. |
Afrocuba: Ernán, Nicolás, Mario Pino, X (utilero), José Carlos.
Assis:
"Chembo", Roberto.
Photographie. Collection E. López Nussa.
Les musiciens ont une très large liberté de création. La formation puise dans les rythmes d’autres origines que les rythmes cubains, les mélange et les dénature comme « Pojoro a lo Valdés » . Le résultat final de cette vision de la musique montre un groupe en rupture avec la musique cubaine du moment. Il plait à la jeunesse et est appelé à jouer dans de nombreux endroits, le Río Club, le Teatro Karl Marx, le Parque Lénine, le Cercle Social J.A. Hecheverría, le Museo de Bellas Artes, divers lieux du Festival de la Juventud et plusieurs concerts à Playa Santa María lors du Havana Jam 1975. Le groupe est aussi fortement présent sur Radio Progreso. Les compositeurs de « AFROCUBA » sont principalement José Carlos, Fernando et Rene Luis. Parmi les compositions interprétées à ce moment figurent « Mazamorra », « En lloro mi Nwanké » de José Carlos, « Canción para un niño perdido », « Canto a Eleggua » de René Luis ; une « Suite » de Fernando. Au répertoire figure aussi « Zimbabwe » de Mario ROMEU. |
Afrocuba. Sobre un canto a Eleggua, R. L. Toledo. Voix "Chembo" Flebes. >>>>
En 1977 le groupe reçoit un Prix au concours de musique de la Uneac -avec parmi les membres du jury Armando ROMEU et « Chucho » VALDÉS- qui lui vaut la possibilité d’enregistrer un disque dans les studios de la Egrem. Pour l’enregistrement la formation inclue un autre saxophone, Germán VELAZCO. Le disque avec sept thèmes n’est édité qu’en 1980 au Mexique. |
Le départ des deux fondateurs, de « Chembo » et les obligations de Service Social de Fernando ACOSTA et de Rene Luis TOLEDO suspendent toutes les activités de « AFROCUBA » durant environ une année. Durant l'été 1979 la plupart d'entre-eux jouent sous le nom de « CODA » au cabaret Internacional de l'hôtel Riviera. Ramón HUERTA, guitare et Luis QUIÑONES, contrebasse prennent les places vacantes. Lorsque « AFROCUBA » renoue avec ses activités, il s’agit véritablement d’une autre formation même si plusieurs musiciens présents avant la rupture s’y retrouvent. Le nouveau directeur Omar HERNÁNDEZ a de nouvelles idées et conceptions. L’absence de la voix caractéristique de « Chembo » ne permet plus non plus cette incursion dans les rythmes afrocubains. Une autre étape débute, un autre « AFROCUBA » voit le jour. |
©
Patrick Dalmace
Discographie
sélectionnée: |
Cuba et le Jazz. Aujourd'hui le Jazz. |
>>>> |
....Tous les groupes ... |
<<<< |
Adalberto Álvarez y su Son. |
AfroCuban all Stars. |
>>>> |